Par Sterlane Mathelier
Les victimes ont-elles le droit de plaider leur propre cause? Exprimer l’étendue de leurs dégâts et blessures? Ont-elles le droit d’exiger réparation, ou mieux, une justice à la hauteur de leurs souffrances? Dans nos tribunaux, ce sont les avocats, les juges… qui dirigent les procès, déclarent les coupables et distribuent les peines. Et la victime qu’a-t-elle à dire ; mais qui mieux qu’elle peut exprimer ce qu’elle a vécu et comment elle l’a vécu? Pensons au roman L’étranger de Camus, où le personnage, Meursault, voit se dérouler un procès le condamnant à mort, sans pouvoir se défendre, pour ne citer que cela. La littérature que peut-elle dans ce cas ? Quelle rôle peut-elle encore à jouer ?
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